Bernie Sanders et Donald Trump remportent la primaire du New Hampshire

882 959 électeurs étaient appelés à voter : 231 376 démocrates, 262 111 républicains, et 389 472 indépendants. En dépit de la neige et du froid, la participation a été très importante. Plusieurs bureaux de vote n’ont pas pu fermer comme prévu à 19 heures (1 heure à Paris) en raison de l’affluence.
M. Sanders a estimé mardi soir que sa très nette victoire dans la primaire démocrate du New Hampshire montrait que les gens voulaient « un vrai changement ».
« Ce que les gens ont dit ici, c’est que, compte tenu des énormes crises auxquelles notre pays est confronté, c’est juste trop tard pour [avoir] la même élite politique, la même élite économique. »
Le 1er février, dans l’Iowa, le doyen de la course présidentielle, 74 ans, et une étiquette de « socialiste » qui en fait une curiosité politique aux Etats-Unis, avait déjà battu sa rivale Hillary Clinton dans la catégorie des moins de 30 ans en obtenant 84 % de leurs suffrages, contre seulement 14 % pour l’ancienne secrétaire d’Etat.
Né en 1941, dans une famille juive, émigrée de Pologne, de « cols bleus » de Brooklyn, c’est à l’université de Chicago qu’il embrasse le gauchisme alors en vogue et milite contre la guerre du Vietnam.
Compagnon de route du mouvement hippie qui esquisse un retour à la nature dans l’Etat rural du Vermont, selon le « National Journal », il y exerce divers métiers et essuie consciencieusement les défaites sous les couleurs du Liberty Union Party, une formation confidentielle née entre autres du courant pacifiste et revendiquant un socialisme non violent.
La vie de Bernie Sanders bascule en 1981, lors de l’élection municipale de Burlington, petite ville universitaire et artistique, où son profil singulier n’effraie pas. Il l’emporte avec dix voix d’écart face à un sortant convaincu d’avoir course gagnée, et enchaîne les mandats jusqu’en 1987.
En 1990, il devient le troisième socialiste de l’histoire élu à la Chambre des représentants, il y défend une remise à plat fiscale, une réforme de la santé et une baisse des budgets de la défense.
Devenu sénateur par la suite, Bernie Sanders, au nom de ses convictions pacifistes, est l’un des rares élus à s’opposer à l’invasion de l’Irak en 2003.
Les jeunes sont nombreux à applaudir les diatribes du candidat à l’investiture démocrate contre la finance.
« Allez sur ma page Facebook, et vous verrez », promettait Ashley Lauderdale, 16 ans seulement, lors d’un meeting organisé dans la mairie d’Exeter (New Hampshire), le 5 février.

882 959 électeurs étaient appelés à voter : 231 376 démocrates, 262 111 républicains, et 389 472 indépendants. En dépit de la neige et du froid, la participation a été très importante. Plusieurs bureaux de vote n’ont pas pu fermer comme prévu à 19 heures (1 heure à Paris) en raison de l’affluence.

Darcy Padilla / Agence VU pour Le Monde

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Les favoris des sondages, le démocrate Bernie Sanders et le républicain Donald Trump, ont remporté mardi 9 février l’élection primaire dans le New Hampshire, qui départage les candidats à la présidentielle américaine dans chaque parti.

Leur victoire a été annoncée par les chaînes de télévision dès la clôture des bureaux de vote à 20 heures locales (2 heures à Paris), ce qui signifie qu’ils ont gagné le scrutin avec une large marge.

Au total, 882 959 électeurs étaient appelés à voter : 231 376 démocrates, 262 111 républicains, et 389 472 indépendants. En dépit de la neige et du froid, la participation a été très importante. Plusieurs bureaux de vote n’ont pas pu fermer comme prévu à 19 heures (1 heure à Paris) en raison de l’affluence.

  • Chez les démocrates

Le sénateur du Vermont, 74 ans, devance l’ancienne secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, 68 ans. Celui qui se présente comme un social-démocrate à la scandinave avait déjà créé la surprise dans l’Iowa, où il avait longtemps été donné à égalité avec l’ex première dame. Celle-ci n’avait fini par l’emporter que de quelques voix.

M. Sanders a estimé mardi soir que sa très nette victoire dans la primaire démocrate du New Hampshire montrait que les gens voulaient « un vrai changement ».

« Ce que les gens ont dit ici c’est que, compte tenu des énormes crises auxquelles notre pays est confronté, c’est juste trop tard pour [avoir] la même élite politique, la même élite économique. »

Dans le New Hampshire, Bernie Sanders aurait obtenu 60 % des suffrages, contre 39 % pour Mme Clinton, selon des résultats partiels. Cette dernière, qui avait remporté le New Hampshire en 2008, était donnée perdante dans toutes les mesures d’intentions de vote. Elle a concédé sa défaite et réaffirmé qu’elle continuerait à « se battre pour chacun des votes dans chacun des Etats ».

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  • Chez les républicains

Magnat de l’immobilier, M. Trump s’est imposé depuis sept mois dans la campagne à coups de déclarations incendiaires. Il aurait obtenu, mardi, 34 % des voix républicaines, selon les résultats partiels.

« Nous allons rendre à l’Amérique sa grandeur », s’est félicité le milliardaire novice en politique après sa victoire, reprenant son slogan :

« Je serai le président le plus grand en matière d’emplois que Dieu ait jamais créé. »

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Le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, a créé la surprise en arrivant second du scrutin devant l’ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, et les sénateurs Ted Cruz et Marco Rubio. Républicain modéré, M. Kasich est crédité de 16 % des voix. Il avait mené une campagne intense dans cet Etat, la plupart du temps loin des projecteurs.

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La primaire du New Hampshire est la deuxième étape du long processus de désignation des candidats à l’élection présidentielle du 8 novembre aux Etats-Unis. Ce processus s’achèvera le 14 juin avec la primaire démocrate dans le district fédéral de Washington.

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