Monte Peloni, c'est le nom d'une ferme non loin de la petite ville d'Olivarría, au sud de Buenos Aires. Mais pour de nombreux Argentins, Monte Peloni est le symbole des horreurs commises sous la dictature. C'est dans cette ferme qu'avait été installé un centre de détention clandestin où des militants de gauche, des syndicalistes et plus tard des membres du mouvement étudiant ont été torturés, violés et assassinés.
A partir de ce lundi 22 septembre, quatre anciens militaires - généraux, sergents et officiers de renseignement - doivent répondre devant la Cour d'Olivarría pour leur rôle dans les drames qui se sont déroulés à Monte Peloni. Ils sont accusés de crimes contre l'humanité.
Lors du procès, les cas de 21 victimes seront analysés. Dix d'entre elles, des survivants seraient selon la presse argentine en état de venir témoigner. La ville d'Olivarría avait été ébranlée début août par la réapparition du petit-fils d’Estela de Carlotto, la présidente de l’association des Grand-Mères de la place de Mai. Cet enfant avait été, comme tant d'autres, volé à sa mère biologique juste après sa naissance pour être donné à une famille proche du régime militaire.