Au fait, c’est quoi, un but venu d’ailleurs ?

Coupe du monde 2006 en Allemagne, huitième de finale entre l'Argentine et le Mexique. Dans cette rencontre tendue, la séduisante Albiceleste de José Pékerman est prise dans les mailles du filet tendu par son adversaire du soir, volontaire et accrocheur. Emmenée en prolongation, elle ne parvient pas à se sortir de ce bourbier, présage d'une séance de tirs au but souvent comparée à la loterie. L'Argentine ne veut pas jouer avec le feu, pas cette fois. Dans la Red Bull Arena de Leipzig, Maxi Rodríguez décide d'endosser le costume du sauveur. 98e minute de jeu. Un centre tendu de Juan Pablo Sorín, un contrôle de la poitrine bien maîtrisé, et pan. Une reprise de volée du gauche, complètement excentrée depuis l'extérieur de la surface. Une folie. Deux secondes où le temps s'arrête, deux touches de balle, pour un but gravé dans les livres d'histoire de la Coupe du monde.

Inscrire ce genre de buts dans la plus prestigieuse des compétitions internationales, tout footballeur professionnel rêve un jour d'y parvenir. Karim Benzema comme Wayne Rooney, Eden Hazard comme Marco Verratti, Stefan de Vrij comme Sergio Ramos. Seulement, les élus sont bien trop rares pour offrir ce plaisir à chacun d'entre eux. Pour aller même plus loin, sans ce facteur de rareté, le plaisir serait réduit, car trop habituel. Pour se matérialiser, le but venu d'ailleurs nécessite une chose immatérielle, présente dans la vie de footballeur comme dans la vie de monsieur tout le monde : le signe du destin, aussi appelé coup de pouce, ou de façon plus brutale, la chance.

Govou : "Il faut être insouciant"

Quand l'Olympique lyonnais expérimente sa toute première phase finale de Ligue des champions durant la saison 2000-2001, le Bayern Munich se dresse devant les hommes de Paul Le Guen, un soir de mars. Habitué à passer son tour en C1, le jeune Sidney Govou va bientôt changer de dimension médiatique. "Steve Marlet était suspendu, Tony Vairelles (...) Lire la suite sur sofoot.com

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