Argentine/dette: les Etats-Unis n’excluent pas de participer plus tard …

Les Etats-Unis n'excluent pas de participer plus tard au litige qui oppose l'Argentine à des créanciers privés sur la renégociation de sa dette, a indiqué un porte-parole du Trésor jeudi alors que pour l'instant le FMI comme les autorités américaines restent à l'écart.
Mercredi, le Fonds monétaire international a annoncé qu'il renonçait à recommander à la Cour suprême de se saisir du litige opposant l'Argentine à des créanciers privés parce que les Etats-Unis, son plus important actionnaire, ne soutenaient pas cette initiative.
L'Argentine s'oppose à deux fonds spéculatifs qui n'ont pas accepté la restructuration de la dette du pays en 2001.
Le FMI, inquiet des implications que pourrait avoir une décision en défaveur de l'Argentine sur les futurs processus de restructuration de dettes, était prêt à remettre une motion à la plus haute cour américaine lui demandant de se saisir du cas argentin.
En première instance, un tribunal new-yorkais a ordonné à Buenos Aires de verser 1,33 milliard de dollars à des fonds spéculatifs ayant refusé un échange de titres après le défaut de paiement argentin.
"Les Etats-Unis restent convaincus que la décision du tribunal (en première instance) va fragiliser la prévisibilité et le règlement ordonné des restructurations de dette souveraine", a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor dans un courriel.
"Nous comprenons que le FMI a de sérieuses inquiétudes sur l'impact que cette décision de justice peut avoir sur sa mission", a-t-il poursuivi, ajoutant toutefois que le procès est encore en appel et que, même si l'Argentine conteste la décision du tribunal de première instance devant la Cour suprême, le cas devant la plus haute cour de justice américaine n'en est pas encore au stade de l'examen du mérite.
"Nous ne pensons pas que le FMI devrait soumettre une motion devant la Cour suprême pour l'instant", a expliqué ce porte-parole.
"Les Etats-Unis vont continuer à réfléchir pour déterminer si et quand ils participeront à cette procédure. Cela peut prendre la forme d'une occasion pour les Etats-Unis d'exprimer la position si la Cour suprême les y invitait", a-t-il conclu.
Le 19 juillet, la Cour suprême avait prolongé d'un mois jusqu'au 26 août le délai dont bénéficient les fonds spéculatifs NML et Aurelius pour lui présenter leurs arguments contre l'Argentine à qui ils réclament le remboursement de la totalité de leurs titres de dettes.
Après sa gigantesque faillite de 2001 et son défaut de paiement, l'Argentine avait réussi à refinancer en 2005 et 2010 environ 93% de sa dette portant sur près de 100 milliards de dollars, au prix d'une décote de près de 70%.
Mais NML Capital et Aurelius, qui réclament le remboursement de 1,3 milliard de dollars en capital et intérêts, ont refusé à l'Argentine tout accord de renégociation.

Leave a Reply