La décision juridique parue en fin de semaine dernière n’a peut être pas bouleversé la principale intéressée, mais l’histoire de Sandra, le premier animal à être considéré comme « personne non humaine » a de quoi surprendre.
Selon une ordonnance d’Habeas Corpus (le droit de ne pas être emprisonné sans un jugement), la chambre de cassation de Buenos Aires s’est prononcée pour la libération de Sandra, prônant que cette femelle orang-outan, bien que non humaine, possédait des sentiments et des droits.
En effet, selon l’association de fonctionnaires et avocats pour les droits des animaux (AFADA) qui a défendu son cas devant les tribunaux, le primate a des liens affectifs certains. Sandra pleure la perte d’un des siens, elle réfléchit, perçoit le temps qui passe et fait ressentir sa frustration, elle arrive même à communiquer.
Après vingt années de captivité à vivre dans un zoo du pays, l’orang-outan se voit donc octroyer le droit de vivre en liberté.
Quel avenir pour Sandra ?
Légalement, Sandra peut désormais voguer à sa guise, mais certains experts s’accordent à dire qu’elle ne survivrait pas dans son habitat naturel.
Le zoo dans lequel elle vivait souhaitait déjà lui accorder la liberté depuis quelques temps pour la libérer dans un sanctuaire naturel aux Etats-Unis ou au Brésil.