Dix-sept personnes, dont d'anciens dirigeants du groupe allemand Siemens, sont renvoyées en justice dans le cadre d'une vaste affaire de pots-de-vin remontant aux années 1990, a indiqué l'agence officielle d'informations judiciaires CIJ.
Le juge Ariel Lijo, en charge de l'enquête, "a ordonné le renvoi en justice sans détention provisoire de 17 personnes pour le délit de corruption active" ainsi que des dommages et intérêts de l'ordre de 76 millions de dollars, peut-on lire sur le site internet de Poder Judicial (CIJ), une agence qui dépend de la Cour Suprême argentine.
L'enquête portait sur des pots-de-vins versés à des responsables gouvernementaux lors des mandats présidentiels de Carlos Menem (1989/99) pour permettre à Siemens de décrocher le contrat argentin de fabrication de cartes d'identité et de passeports électroniques. Celui-ci avait finalement été annulé à la faveur d'un changement à la tête du gouvernement.
Selon CIJ, l'"existence d'une action systématique des membres de l'entreprise Siemens pour payer des pots-de-vin" a été "vérifiée" par le magistrat qui évoque notamment la création de sociétés fictives et une soixantaine de versements pour un montant total de 106,3 millions de dollars.
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