Week-end de finales en Argentine. Du bouillant Clásico de Avellaneda aux quatre finales pour la Sudamericana, l’ambiance n’aura fait que monter en intensité. Et plusieurs équipes ont semble-t-il déjà fait le plus dur.
Libertadores de Avellaneda
C’était l’énorme rendez-vous du week-end. Au Libertadores de América (qui n’a jamais aussi bien porté son nom), Independiente accueillait le voisin de pallier le Racing pour la première manche d’un duel qui qualifiera son vainqueur à la prochaine Libertadores. Privé de Milito suspendu, le Racing comptait s’en remettre à son homme à tout faire Gustavo Bou avec Óscar Romero derrière lui et Díaz et Acuña dans les couloirs pour chercher à l’approvisionner en ballons. Côté Rojo, du grand classique avec un trio Benítez – Cebolla Rodríguez – Pisano chargé d’alimenter Vera seul en pointe comme à son habitude. L’uruguayen allumait la première mèche en débordant côté droit et voyant centre pour Pisano sorti de justesse par Díaz, le ton était donné, il n’y aurait pas de round d’observation. Independiente tentait de conserver le ballon, le Racing cherchait à presser pour rapidement exploser. La rencontre semblait alors trouver son équilibre, jusqu’à trois minutes folles. Un long ballon sur Bou, ce dernier s’en va humilier Pellerano et ouvre le score pour le Racing. Touché à la cheville Romero demande alors une petite minute de rab à Cocca avant de sortir. Cette minute, lui permet d’enchaîner un contrôle – frappe en pivot pour le 2-0 et pouvait alors sortir. En 180 secondes, le Racing vient d’assommer son meilleur ennemi. Ce dernier ne s’en relèvera pas. Pellegrino sortait Cebolla blessé et Pisano, tentait le double pari Lucero – Aquino mais rien ne changeait, les contres du Racing étaient meurtriers, Bou étant une menace permanente. El Torito Rodríguez voyait rouge après une agression sur l’avant-centre de La Academia, cette dernière allait alors fermer la boutique et se contenter d’un 2-0 qui lui permet d’envisager retrouver la Libertadores la semaine prochaine dans son Cilindro.
Victoires serrées, exceptionnel Aldosivi – Banfield
Outre la course à la Libertadores, le week-end argentin était celui des quatre finales aller pour la Sudamericana.
Au Cimetière des Eléphants, les Piratas ont frappé d’entrée comme pour mieux oublier leur lourde défaite de la semaine passée face à Independiente. Un contre rapide conclu d’une élégance folle par el Cuqui Márquez et Belgrano allait encore faire la course en tête. A la différence de la semaine passée, les hommes de Zielinski n’ont pas craqué. Pour cela, ils auront pu compter sur l’incroyable maladresse des offensifs de Colón mais aussi (surtout) sur un Juan Carlos Olave infranchissable. Les Piratas n’ont plus désormais qu’à gérer le match retour dans leur Kempes face à un Sabalero qui n’y a plus gagné depuis près de 4 ans.
1-0 c’est aussi le résultat ramené par Estudiantes de son déplacement à Bahia Blanca, la Gata Fernández exploitant parfaitement l’une des rares erreurs de défense d’Olimpo pour ouvrir le score dans un match qui manquait alors de relief. Le but aura eu le mérite de donner des ailes aux Pinchas qui cherchaient alors à prouver qu’ils méritaient cet avantage face à un Olimpo qui manquait terriblement de tranchant. Même sentence pour le Gimnasia qui perd à la Fortaleza sur une énorme polémique, la défense du Lobo cherchant à jouer le hors-jeu sur un coup de pied arrêté et laissant ainsi 5 joueurs du Granate face à Nicolás Navarro sans que les arbitres ne décident de siffler ce hors-jeu pourtant évident.
Avant, le Granate avait dominé la rencontre, manqué un penalty mal exécuté par Aguirre avant que le Gimnasia ne parvienne enfin à contrôler Lautaro Acosta et réclamer un penalty qui semblait évident sur Nacho Fernández puis de crier au scandale sur cette dernière erreur d’arbitrage. Les hommes de Troglio, expulsé, pourront se rattraper la semaine prochaine au Bosque.
Ne restait plus qu’un feu d’artifice pour oublier les polémiques. On attendait du grand spectacle entre Aldosivi et Banfield, deux des plus belles révélations de la saison en termes de jeu, on a été servi. Une intensité rare, deux équipes qui ne pensent qu’à attaquer, la première manche à Mar del Plata avec 8 000 spectateurs dans le parcage visiteur aura réconcilié les amoureux de foot argentin avec ce sport. Après une entame énorme du Tiburón, le Taladro répliquait, lançant une haletante course poursuite qui ne s’est jamais arrêtée. Impossible ainsi de résumer en quelque ligne le régal que fut cet Aldosivi – Banfield duquel le Taladro est sorti vainqueur au terme d’une remontada conclue par Viatri de la tête. Juste un sentiment de joie que seul le football peut procurer et l’impatience de retrouver les deux équipes dans une semaine. On en viendrait même à regretter que l’une des deux ne sera pas de l’aventure en Sudamericana.
Les résultats
Colón 0 – 1 Belgrano
Olimpo 0 – 1 Estudiantes
Lanús 1 – 0 Gimnasia La Plata
Aldosivi 2 – 3 Banfield
Les buts
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