FOOTBALL - Il a délivré l’Argentine en arrêtant deux penalties…
Voilà donc le gardien que Monaco utilisait uniquement en Coupe de France, cette saison. Sergio Romero, remplaçant en Ligue 1 mais idole d’un des plus grands pays de foot. En sortant les tentatives de Vlaar et Sneijder, il a qualifié à lui tout seul l’Argentine aux tirs au but, alors que Messi, Higuain, Lavezzi et Aguero ne s’y jamais parvenu dans le temps réglementaire. Forcément une belle revanche pour un gardien talentueux mais jusque-là largement critiqué en Argentine et oublié sur le Rocher.
Ses premières paroles, en conférence de presse, sont adressées à son coach Alejandro Sabella. «Je lui ai dit sur le terrain que ma gratitude pour lui était immense», avoue-t-il, la voix posée. «Il m’a aidé dans les pires moments de ma carrière. J’étais sur le banc toute la saison et ce qu’il a fait pour moi était très important.» Titulaire indiscutable du poste malgré sa saison quasi-blanche en France, Romero a aussi reçu «le soutien de tous ses coéquipier, poursuit le sélectionneur. Je suis très heureux, car il a montré qu’il était au niveau.»
Un classeur avec les préférences des tireurs
Au moins sur cette séance de tirs au but, c’est indéniable. Un exercice qu’il affectionne. «Il a un classeur dans lequel il note tous les joueurs qui tirent des penalties dans les équipes, et la façon dont ils les tirent», décrit Sabella. «Juste avant, je réfléchissais à beaucoup de chose, se souvient le héros du jour. Je pensais que Sneijder allait tirer là, oui… Mais je pensais aussi savoir où Robben allait tirer et finalement, il a tiré de l’autre côté. C’est pour ça que j’étais énervé.»
Ce goût des penalties, c’est peut-être le sélectionneur adverse qui le lui a donné. Avec l’AZ Alkmaar, Van Gaal a fait venir Romero d’Argentine en Europe. «C’est moi qui lui ai appris à arrêter les penalties, alors ça fait encore plus mal», souriait d’ailleurs le coach néerlandais, précisant ensuite qu’il s’agissait d’une blague. «Je voudrais aussi remercier Louis, il m’a aidé quand je suis arrivé en Hollande, je ne comprenais pas un mot et lui parlait espagnol.» Drôle de façon de le remercier.