Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Ce 1er mars, les militants sont plus nombreux que d’habitude à venir soutenir Cristina Kirchner dont le discours d’ouverture de la session parlementaire est retransmis par haut-parleurs place des Deux-Congrès.
La présidente, qui termine son second mandat en décembre, ne peut se représenter. Víctor, un ingénieur de 45 ans, a voulu être là pour ce discours d’adieu. « Je suis venu parce que c’est son dernier discours devant le Parlement, explique-t-il, parce que je suis assez d’accord avec tout ce qu’elle a fait, et avec l’espoir que ce projet politique continue ».
Mais la foule est aussi soulagée par l’évolution de l’affaire Nisman, du nom de ce procureur trouvé mort à son domicile en janvier, après avoir accusé Cristina Kirchner de vouloir blanchir des Iraniens suspectés d’être les responsables de l’attentat de 1994 contre la mutuelle juive AMIA.
L’opposition en avait profité pour attaquer la présidente avant que la justice, il y a seulement 72 heures, estimant que le procureur n’avait apporté aucune preuve de ce qu’il avançait, ne rejette l’accusation. Depuis, on a également appris que le magistrat avait laissé des écrits vantant la fermeté de la chef de l’État à l’égard des suspects iraniens. Comme l’a souligné Cristina Kirchner, l’affaire Nisman devient le mystère Nisman.