BUENOS AIRES, Argentine – Le candidat de l’opposition Mauricio Macri a remporté l’élection présidentielle d’Argentine, dimanche, mettant fin au règne de la présidente sortante, Cristina Fernandez, et de son mari, Nestor Kirchner, qui ont dominé la scène politique du pays sud-américain pendant 12 ans.
Le dauphin de Mme Fernandez, Daniel Scioli, a concédé la victoire à son adversaire et l’a joint par téléphone pour le féliciter.
Prenant la parole devant des milliers de partisans en liesse rassemblés à Buenos Aires, M. Macri a déclaré qu’il s’agissait d’un moment historique et le début d’une ère nouvelle.
Avec 96 pour cent des bulletins de vote dépouillés, Mauricio Macri récoltait 52 pour cent des voix contre 48 pour cent pour Daniel Scioli.
Le triomphe de M. Macri, le maire de la capitale argentine, survient après qu’il eut reçu plus d’appuis que prévu lors du premier tour du scrutin le 25 octobre, obligeant la tenue d’un second tour contre M. Scioli, le gouverneur de la vaste province de Buenos Aires.
Le nouveau président avait notamment promis durant la campagne électorale de relancer l’économie moribonde du pays, en plus de s’engager à «écouter davantage et à parler moins» que Cristina Fernandez.
Daniel Scioli, à qui les observateurs avaient prédit une victoire par au moins 10 points au premier tour, avait essayé de remonter la pente dans les jours précédant le vote de dimanche en attaquant fréquemment son rival.
Il avait affirmé que l’arrivée au pouvoir de Mauricio Macri marquerait pour la nation de 41 millions d’habitants un retour aux politiques des années 1990, une période de déréglementation qui, pour de nombreux Argentins, a mis la table pour la crise financière de 2001-2002.
L’élection de M. Macri est véritablement la fin d’une époque durant laquelle Mme Fernandez ainsi que son défunt époux et prédécesseur ont révisé le contrat social du pays.
Le couple a investi énormément d’argent dans les programmes pour les pauvres, augmenté les tarifs afin de protéger les économies locales et adopté plusieurs lois progressistes, dont celle ayant légalisé le mariage gai en 2010.