Avec notre correspondante à Buenos Aires, Marine de La Moissonnière
Sur la place de mai, devant le palais présidentiel, une marée humaine chante l'hymne national.
Dans la foule, Juan Pablo Garaventa, son mari Dario Borras, et leur petit Léo. « On a pu se marier et il y a un mois, on a adopté Léo. C'était notre rêve et on n'aurait jamais pu l'accomplir sans Cristina Kirchner, explique Juan Pablo. On est venu lui dire merci pour ça, mais aussi pour tout ce qu'elle a fait au niveau social et parce qu'elle a permis au pays de se développer. »
« Je suis chirurgien esthétique. Je ne touche aucune allocation de la part du gouvernement. Mais j'estime que la voie choisie par Cristina Kirchner, c'est la seule manière de favoriser l'égalité, contrairement aux politiques néo-libérales que veut imposer Macri », souligne de son côté Dario.
« On reviendra ! »
Et ce modèle, il faut maintenant le protéger, estime Daniel Rodriguez, comptable de 57 ans. « Mauricio Macri n'a la majorité ni à la Chambre des députés, ni au Sénat, rappelle-t-il. J'espère que l'opposition fera des propositions constructives. Maintenant c'est au pouvoir législatif de faire son travail. »
« On reviendra ! » Scandent ces manifestants, persuadés que Cristina Kirchner se représentera en 2019 et qu'elle remportera un troisième mandat. A 62 ans, elle ne pouvait pas briguer un troisième mandat consécutif, mais en théorie, elle peut se représenter à nouveau à la prochaine élection présidentielle.