Publié le 04/12/2015 - 11:57<!-- Mis jour le DATE-->
Inventé à la fin du XIXe siècle par des immigrants, ce style de peinture décorative fait désormais partie du patrimoine culturel de l’humanité.
Nos services
Réuni le 1er décembre en Namibie, le comité du patrimoine culturel de l’Unesco a inscrit le fileteado sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
“Cela veut dire que cette technique artistique traditionnelle sera dorénavant protégée, et que le gouvernement de la ville de Buenos Aires devra prendre en charge sa promotion culturelle”, écrit le quotidien Clarín.
Aujourd’hui utilisé dans la décoration de meubles ou dans les tatouages, le fileteado est un style associé à l’immigration arrivée en Argentine entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. A l’origine, cette technique a été utilisée pour décorer les chariots de fruits et légumes, d’abord dans le sud de l’Italie, puis à Buenos Aires, où l’on peut voir aujourd’hui encore de nombreuses lignes de bus ornées de ces dessins. Les motifs les plus traditionnels sont des fleurs, des feuilles d’acanthe ou de blancs rubans célestes.
A partir des années 1940 s’ajoutent des portraits comme ceux de Carlos Gardel ou la vierge de Luján. Plus tard, apparaîtront les visages de Che Guevara, de Diego Maradona et d’autres personnages populaires.
C’est un succès pour la Ville de Buenos Aires, qui portait seule cette candidature. Le tango a été inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité en 2009, mais cette candidature était également soutenue par l’Uruguay.