BUENOS AIRES, Argentine – Le gouvernement de la présidente de l’Argentine Cristina Fernandez se trouvait en territoire inconnu, dimanche, après que des médecins eurent mis Mme Fernandez en congé forcé en raison de sang découvert sur son cerveau à la suite d’une blessure à la tête.
Alors que des experts ont salué cette décision médicale, il pourrait être difficile pour la chef d’État de quitter la campagne électorale trois semaines seulement avant des élections pour le contrôle du Congrès. Mme Fernandez a battu le pavé en faveur des candidats de son parti, et autant ses partisans que ses détracteurs se sont concentrés sur son rôle central dans la gestion du gouvernement et de l’économie.
Le bureau de la présidence a brisé un quasi-silence d’une fin de semaine avec un communiqué de trois paragraphes résumant l’état médical de Mme Fernandez, samedi soir, plus de neuf heures après qu’elle eut été admise à l’hôpital pour subir des tests.
Il n’y avait pas de nouvelles informations en date de dimanche soir, et aucune possibilité de savoir si Mme Fernandez, qui est âgée de 60 ans, confiera officiellement les rênes gouvernementales au vice-président Amado Boudou. Celui-ci a annulé un voyage au Festival de Cannes pour revenir en catastrophe à Buenos Aires.
Un site Internet suivant de près la vie parlementaire a rapporté que des «sources près de M. Boudou» auraient dit qu’il «était déjà en charge», mais toute déclaration formelle proviendra du porte-parole de la présidente.
Les élections du 27 octobre pourraient modifier l’équilibre des forces au Congrès, retirant possiblement à la présidente le pouvoir de diriger par décrets d’urgence pendant les deux dernières années de son deuxième mandat.
Aucune information n’a été divulguée concernant le «traumatisme crânien» auparavant tenu secret, que Mme Fernandez aurait subi le 12 août, au lendemain des primaires. Impossible de savoir, par ailleurs, pourquoi la blessure n’avait pas été annoncée plus tôt.
La présidente a l’habitude de garder secrètes les informations sur son état de santé à moins de pouvoir annoncer de bonnes nouvelles.
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