Argentine : la crise Kirchner-épiscopat désamorcée

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  dernière mise à jour: 2014-05-25 17:21:50

(RV) C’est un signe évident de détente, la présidente argentine Cristina Kirchner a accepté d’assister au Te Deum célébré ce 25 mai en la cathédrale de Buenos Aires, à l’occasion de la fête nationale, après l’avoir déserté pendant plusieurs années.

En 2004, le Cardinal Bergoglio, futur Pape François, avait profité de cette célébration historique pour évoquer, en présence du Président de l’époque le risque que l’Argentine ne sombre dans l’autoritarisme. Nestor Kirchner n’apprécia pas et depuis lors, il marqua sa distance, se rendant dans d’autres villes d’Argentine à l’occasion des célébrations de la fête nationale.

La participation cette année de sa veuve, la présidente actuelle, Cristina Kirchner, est donc perçue comme un grand retour. Et pourtant les évêques argentins ont récemment suscité un vif mécontentement dans l’entourage de la présidente, en brossant un sombre tableau de la situation nationale. Dans le document final de leur dernière assemblée plénière, ils évoquent un pays malade de violence, gangréné par la corruption publique et privée. Des propos perçus comme une critique de la politique gouvernementale actuelle. Mais, tout est rentré dans l’ordre : la crise a été vite désamorcée par l’épiscopat qui souhaite de toute évidence éviter les conflits.

De plus, les gestes d’apaisement multipliés par le Saint-Père depuis son élection ont sans aucun doute contribué à détendre les rapports quelque peu crispés, ces dernières années, entre les Kirchner et l’Eglise catholique en Argentine.

Photo : Visite de Cristina Kirchner au Vatican, en mars 2013.


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