Publié le 05/11/2015 - 08:51<!-- Mis jour le DATE-->
Il a conseillé Chávez, Maduro et Lula. Aujourd’hui, le controversé expert en marketing politique João Santana offre ses services au candidat kirchnériste Daniel Scioli. A l’approche du second tour de l’élection présidentielle argentine, les coups bas se multiplient.
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Journaliste de 62 ans, marié sept fois, le Brésilien João Santana a été le “cerveau” des campagnes présidentielles de Lula da Silva (en 2006) et Dilma Rousseff (en 2010) au Brésil, du Salvadorien Mauricio Funes (en 2009), du Péruvien Ollanta Humala (2011) et de Hugo Chávez (2012). Le site d’information d’opposition Infobae annonce que João Santana aurait fait un passage discret fin octobre à Buenos Aires. Quelques membres de son équipe seraient toujours sur place pour conseiller Daniel Scioli, candidat de la présidente Cristina Kirchner, avant le deuxième tour, prévu le 22 novembre.
“João est considéré comme l’expert en communication politique le plus efficace d’Amérique latine. C’est un homme cultivé, qui se prend pour un intellectuel, avec un talent exceptionnel pour les campagnes agressives qui détruisent la réputation des adversaires [de son client]”, analyse Infobae.
Sa méthode, selon le site d’information, est “simple et redoutable” : avec l’aide des services de renseignement concernés, il obtient une multitude d’informations sur la vie des autres candidats à l’élection et sur celle de leurs proches, puis il salit leur réputation.
L’avantage compétitif de João, c’est son manque de scrupules.”
“Celui qui perd est celui qui ne sait pas attaquer”, assure le communiquant. Conséquence de son passage à Buenos Aires, l’équipe du candidat kirchnériste s’est lancée depuis quelques jours dans une série d’attaques contre son adversaire sur les réseaux sociaux et les chaînes de télé publiques. Les ministères, les organismes publics, les institutions culturelles et même les universités diffusent des annonces prévenant les Argentins de toutes sortes de cataclysmes qui pourraient se produire si Mauricio Macri, dont Daniel Scioli est l’adversaire, remportait le second tour. “D’après ces messages, aides sociales, bourses, emplois, salaires et retraites seraient en danger”, écrit le journal La Nación.