Succédant à son mari Nestor Kirchner, Cristina Fernández de Kirchner, première femme élue à la présidence argentine, a prêté serment au Congrès de Buenos Aires.
Agée de 54 ans, l’ancienne sénatrice, avocate de formation, a remporté dès le premier tour l’élection présidentielle du 28 octobre en promettant de poursuivre la politique économique et sociale de son époux, qui a permis un relèvement du pays après l’effondrement financier des années 2001-2002.
Les parlementaires ont acclamé la présidente, qui avait les larmes aux yeux lorsque son mari lui a passé l’écharpe aux couleurs du drapeau argentin, blanc et bleu clair, avant de lui donner l’accolade.
Dans son discours d’investiture devant le Congrès, Cristina Fernández s’est engagée à combattre la pauvreté et à poursuivre sur la voie économique tracée par son époux.
« Nous voulons redonner l’espoir aux Argentins. Tant qu’il y aura un pauvre dans ce pays, nous n’aurons pas la victoire », a-t-elle affirmé dans son discours.
Elle a aussi demandé la libération des otages de la guérilla en Colombie, notamment celle d’Ingrid Betancourt , objet de nombreux contacts dans la capitale argentine en marge de cette cérémonie d’investiture, à laquelle assistaient des dirigeants venus du monde entier.
Le Premier ministre français, François Fillon, présent à Buenos Aires, s’est employé à associer les dirigeants latino-américains aux efforts de Paris pour obtenir la libération de Betancourt, déclarant notamment au président colombien Alvaro Uribe que « l’opinion mondiale avait les yeux rivés » sur son pays.
François Fillon devait rencontrer dans la soirée le président vénézuélien Hugo Chavez, dont la médiation avortée a permis d’obtenir des preuves de vie d’Ingrid Betancourt, et ensuite la nouvelle présidente argentine, avant de regagner Paris.
Article REUTERS du 10/12/2007