Déjà le joueur argentin le plus efficace sur une seule Coupe du monde avec 5 essais à son actif lors de cette édition 2015, Juan Imhoff (27 ans, 32 sélections), l’ailier des Pumas totalise 7 réalisations en deux participations, autre record national. Le Racingman sera encore l’une des armes les plus dangereuses face à l’Australie dimanche, à Twickenham (17 heures).
Il y avait Bryan Habana, il y a toujours Julian Savea et Drew Mitchell. Dans la caste des meilleurs ailiers de la planète rugby, l’Argentin Juan Imhoff s’est fait sa place lors de cette Coupe du monde de rugby 2015. Cinq essais à son actif, qui font sept au total pour le Racingman après une première participation au Mondial 2011 en Nouvelle-Zélande. Imhoff n’était alors âgé que de 23 ans et avait dû se contenter de jouer les utilités derrière la génération des héros de la Coupe du monde 2007.
Quatre ans plus tard et le meilleur marqueur d’essais de l’ère Hourcade avec dix unités s’est affirmé comme l’un des leaders de cette nouvelle équipe d’Argentine plus seulement branchée sur le jeu d’avants, mais capable aussi de jouer. A l’image de ce quart de finale où les Pumas ont surclassé l’Irlande (40-23). Et Imhoff a crevé l’écran avec à la clé un doublé et un envol magistral, qui a fait le bonheur des photographes, sur le quatrième et dernier essai de son équipe.
Faire mieux que la bande à Pichot
"J’en ai parlé avec mon père et il était très heureux de notre performance. Il m’a dit : « Tu as 27 ans et tu sais ce dont tu es capable ». C’était un bon match, aussi bien individuellement que collectivement, raconte l’ailier. Mais au-delà de cette photo, j’ai dû regarder beaucoup de vidéos sur ce que j’ai mal fait dans ce match et sur ce que je dois améliorer, parce que cette Coupe du monde. Sur le plongeon, j’ai été submergé par l’émotion et je n’ai pas pu la contrôler, mais il faudra que j’y arrive dans le futur pour éviter tout risque." Charmant garçon, Imhoff se révèle enfin au grand public, lui qui fait le bonheur du Racing depuis maintenant quatre saisons.
"La France est un monstre qui dort", déclare l'ailier #ARG Juan Imhoff dans @lequipe aujourd'hui pic.twitter.com/9d442NxAqo
— Rugby World Cup (@RugbyWorldCupFR) 21 Octobre 2015
Spectateur au quotidien des limites d’un rugby hexagonal, qui ont envoyé par le fond le XV de France au cours de cette Coupe du monde, lui sait mieux que quiconque apprécier l’évolution et la progression du rugby argentin capable aujourd’hui de rivaliser avec les meilleurs. Et va tenter dimanche, à Twickenham (17 heures), de faire mieux encore que la bande à Pichot, troisième du Mondial en France, il y a huit ans.
"On a tous souffert pour en arriver là, souligne-t-il. On veut tous écrire notre propre histoire dans le grand livre des Pumas. L’équipe était complètement différente." Mais la passion pour le maillot reste la même : "Il y a moins de pression et moins d’argent dans le sud. Dans le nord, le plus important, c’est la victoire. Dans le sud, le plus important, c’est de faire le spectacle et de produire du beau jeu." Un credo qui lui convient, à l’évidence, parfaitement et qu’Imhoff espère voir une fois encore à l’honneur face aux Wallabies.
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