Argentine: Des soignants condamnés pour la première fois pour leur …

Estella Carlotto, la dirigeante historique des Grands-mres de la Place de Mai, qui cherche  retrouver les enfants d'opposants politiques argentins enlevs  leur mre ou ns en captivit durant le rgime militaire (1976-1983), le 10 dcembre 2011  Buenos Aires
Estella Carlotto, la dirigeante historique des Grands-mères de la Place de Mai, qui cherche à retrouver les enfants d'opposants politiques argentins enlevés à leur mère ou nés en captivité durant le régime militaire (1976-1983), le 10 décembre 2011 à Buenos Aires - Juan Mabromata AFP

20 Minutes avec AFP

C'est une première La justice argentine a condamné lundi, dans un jugement inédit, un médecin et une sage-femme pour leur rôle dans l'enlèvement de nouveau-nés arrachés à leurs mères pendant la dictature militaire (1976-1983).

Des enfants arrachés à leur mère et adoptés par des familles de militaires

La cour a condamné le médecin et militaire à la retraite Norberto Atilio Bianco, 69 ans, à 13 ans de prison et la sage-femme Yolanda Arroche, 85 ans, à sept ans de prison. Le docteur Raul Eugenio Martin, 75 ans, a en revanche été acquitté et le tribunal a ordonné sa libération immédiate, estimant qu'il ne détenait pas suffisamment d'éléments à son encontre. Ils étaient tous les trois jugés pour avoir exercé dans la maternité clandestine du centre de détention Campo de Mayo, à Buenos Aires. Les femmes qui avaient été enlevées enceintes y donnaient naissance les mains attachées et les yeux bandés. Les bébés étaient confiés en adoption, sous de faux noms, à des familles de militaires ou de civils soutenant la dictature.

116 enfants volés identifiés

Le tribunal a également condamné l'ex-général Santiago Omar Riveros, 91 ans, et l'ancien dictateur Reynaldo Bignone, 86 ans, à respectivement 30 et 16 ans de prison. Les deux hommes, déjà emprisonnés à vie pour d'autres crimes contre l'humanité, ont été condamnés en tant que responsables du secteur où fonctionnait la maternité clandestine. Créée en 1977, l'organisation des Grands-mères de la Place de Mai, partie civile au procès, est parvenue à identifier 116 enfants volés à des opposants et confiés à des militaires ou à des proches du régime, sur un total d'environ 500, selon une évaluation faite par l'association.

Le nombre de disparus durant la dictature est estimé à 30.000 par les organisations de défense des droits de l'Homme.

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