Argentine. Des coups bas dans la bataille pour la présidence

Les résultats de l’élection présidentielle du 25 octobre ont déjoué les sondages et surpris tout le monde, surtout la présidente et son cercle intime.

Depuis que le candidat kirchnériste Daniel Scioli n’a pas réussi à réunir les 40 % de voix nécessaires pour remporter le scrutin au premier tour, les attaques en tout genre contre son adversaire Mauricio Macri se multiplient et s’intensifient.

Le gouvernement de Cristina Kirchner et son candidat démentent leur implication dans cette campagne, explique le journal argentin La Nación. Mais le language des messages anti-Macri est similaire à celui du clan de la présidente sortante.

Sur les réseaux sociaux et les chaînes publiques d’information, dans les ministères, les organismes publics, les institutions culturelles et même les universités lancent des annonces prévenant les Argentins de toutes sortes de cataclysmes qui pourraient arriver si Mauricio Macri remportait le second tour de l’élection présidentielle prévu le 22 novembre.

Prévisions catastrophistes

“Aides sociales, bourses, emplois, salaires et retraites seraient en jeu, clament ces messages. Mais ce n’est là rien de nouveau en termes de prosélytisme politique. Avant sa mort, il y a trois ans, Hugo Chávez avait construit sa dernière campagne présidentielle contre Henrique Capriles à l’aide d’antagonismes similaires”, écrit le journal.

Le parti de Daniel Scioli utilise notamment les images des émeutes de 2001, l’année de la faillite argentine qui s’est conclue par des morts nombreuses, pour “prévenir” de ce qui attendrait les Argentins avec Mauricio Macri comme président. Ailleurs, au ministère de la Planification, des affiches ont été collées, rappelant que Mauricio Macri avait licencié 700 employés de la fonction publique quand il est arrivé à la tête de la mairie de Buenos Aires, il y a huit ans.

“Réfléchis bien à ton vote”

Par ailleurs, de très vieilles interviews sont envoyées anonymement et en série sur l’application WhatsApp. Sur Twitter, la présidence faisait le 2 novembre une comparaison entre le modèle économique proposé par Mauricio Macri et celui de Martínez de Hoz, ministre de l’Economie pendant la dictature militaire argentine. Le ministre de la Santé avait même tweeté ceci (avant de le retirer) : “Les 12 centres de radiothérapie pour le traitement contre le cancer continueront à fonctionner si Scioli devient président. Réfléchis bien à ton vote.”
 

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