À quelques jours du procès où il sera confronté aux assassins présumés de sa fille Casandre et de son amie Houria, Jean-Michel Bouvier est "cassé" : "Au fur et à mesure que les jours passent, l'absence de Cassandre devient toujours plus vive et insupportable. Sa mort m'a conduit à relire L'Étranger d'Albert Camus. Je me suis trouvé une parenté avec le héros du roman", confesse-t-il au Point.fr. Durant des mois, le père de Cassandre s'est battu pour faire ériger sur les lieux du meurtre une stèle dédiée à la liberté des femmes. Elle a été inaugurée le 25 novembre dernier, à l'occasion de la Journée internationale pour la lutte contre les violences faites aux femmes. "J'ai ressenti beaucoup d'émotions. Une certaine amertume, aussi, pour cette vanité d'avoir tant désiré l'édification de la stèle alors que l'absence de Cassandre est définitive et éternelle", dit son père. Deux ans et demi après la découverte des corps de Cassandre et Houria, dans le Nord argentin, près de Salta, le 29 juillet 2011, Jean-Michel Bouvier se prépare désormais à un procès-fleuve. Celui des trois meurtriers présumés des deux Françaises. Gustavo Lasi, Daniel Vilte Laxi et Santos Vera, accusés de "double homicide, abus sexuel et vol", seront jugés devant le tribunal de Salta du 25 mars au 16 mai prochain. Ils encourent une peine de prison à perpétuité. "Je peux affirmer dès à présent, preuves à l'appui, que le dossier d'instruction est...
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