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(Boursier.com) — Il reste deux jours à l'Argentine pour trouver une solution afin d'éviter la faillite... Le pays a en effet jusqu'au 30 juillet pour parvenir à un accord avec les fonds qu'il qualifie de "vautours", sous peine de faire défaut pour la deuxième fois en douze ans. Ces derniers réclament 1,33 milliard de dollars d'obligations d'Etat. Parmi eux, le fonds newyorkais Elliot dirigé par Paul Singer. Dans le sillage de la défaillance de l'Argentine en 2001, il avait racheté des obligations d'Etat de Buenos Aires, lorsque ces titres ne valaient plus qu'une fraction de leur valeur d'émission (nominal).
Pas de restructuration
Depuis plusieurs années, compte-tenu du redressement des finances de l'Argentine, ces fonds ont refusé toute offre de restructuration de leurs créances, et ont lancé une action en justice aux Etats-Unis pour être remboursés de la totalité de la valeur nominale de cette dette... Au terme d'une longue bataille judiciaire, la Cour suprême américaine leur a donné raison au mois de juin, en refusant d'examiner l'appel déposé par l'Argentine. Buenos Aires de son côté a écarté jusqu'ici de verser les sommes réclamées par les fonds réfractaires, dans la crainte que d'autres ne se manifestent à leur tour, alourdissant encore la facture.
Pas de réunion
Les discussions relatives au contentieux de Buenos Aires avec certains de ses créanciers se poursuivent, a déclaré lundi à l'agence Reuters une source gouvernementale argentine. Pourtant, aucune réunion n'est au programme ce lundi avec le médiateur américain. Pourtant, le temps presse, et l'Argentine a tout intérêt à mettre fin à cet imbroglio juridique : il a privé la troisième économie d'Amérique latine de tout accès aux marchés de capitaux, prolongeant la stagnation économique dans un contexte d'inflation galopante. La note souveraine a d'ailleurs été abaissée récemment à 'CCC-' par Standard Poor's...
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