La ville de La Plata, à 60 km de Buenos Aires, a été subitement inondée dans la nuit de mardi à mercredi causant au moins 46 morts. La nuit précédente, des pluies diluviennes avaient frappé la capitale Buenos Aires, faisant au moins 8 morts. "Pour le moment, nous pouvons confirmer un minimum de 25 décès (à La Plata). Les corps sont apparus quand les eaux ont commencé à baisser", a dit lors d'une conférence de presse Daniel Scioli, le gouverneur de la province de Buenos Aires, qui englobe La Plata.
La moitié de cette agglomération de 900.000 habitants a été inondée et se trouvait mercredi sans électricité. Des voitures flottaient dans les rues et la ville était partiellement paralysée. Plus de 2.500 personnes ont dû abandonner leur logement sous les eaux et ont été relogés dans une vingtaine de centres d'hébergement temporaires.
La montée des eaux a atteint 2 mètres de haut
D'après les services météorologiques, il est tombé 400 mm de pluie en 2 heures mardi soir, un record pour La Plata. Le gouverneur a indiqué que face à la montée des eaux, qui a atteint 2 mètres de haut par endroits, les gens "ont essayé de se réfugier sur les toits et dans les arbres, mais certains n'y sont pas parvenus". Les autorités locales n'ont pas précisé si les décès étaient dus à des noyades, des chutes ou à un manque de soins.
"Ce qui s'est passé à La Plata, c'est du jamais vu. La moitié de la ville est sans électricité. Il y a des gens sur les toits, dans les arbres, attendant qu'on puisse aller les chercher", a déclaré le vice-ministre argentin de la Sécurité, Sergio Berni.
350.000 personnes affectées à Buenos Aires
A Buenos Aires, 350.000 personnes ont été affectées par les inondations survenues en pleine nuit, mardi entre 00h00 et 07h00.Un agent du métro est mort électrocuté dans une station lors d'une opération de pompage. Les habitations précaires ont été particulièrement touchées, et la tempête a également causé une série de coupures de courant, des chutes d'arbres et l'interruption de plusieurs services de transports en commun.
Mercredi, la vie avait repris son cours quasi-normal dans la Capitale, mais des administrations déploraient des coupures de liaison internet ou du matériel endommagé. De nombreux feux tricolores étaient hors service. Le maire de Buenos Aires Mauricio Macri a averti ses administrés que les inondations se reproduiraient. "Ces pluies violentes qui se répètent, affirme-t-il, sont dues au réchauffement climatique".
Si les inondations sont peu fréquentes à La Plata, elles sont plus habituelles à Buenos Aires et dans son agglomération de 13 millions d'habitants, où l'urbanisation le long du fleuve Rio de la Plata s'est faite en partie sur des terres inondables.