Argentine: 15 condamnations à perpétuité pour crimes sous la …

« On était détenus dans un entrepôt, nus, avec un sac sur la tête. On entendait les cris des hommes et des femmes qu’ils torturaient. Je pesais 30 kg quand j’ai pu quitter le centre. » Témoignage d’Alberto Alfio Cavalie, un des 130 témoins que les juges ont entendus pendant les dix mois qu’a duré le procès.  Des juges qui ont, ce vendredi, condamné 15 personnes, surtout des anciens militaires, à la perpétuité, les reconnaissant tous coupables de génocide envers de jeunes activistes de gauche.

Faits imputés : tortures, assassinats, et même des enlèvements d'enfants. Un lieu ciblé : La Cacha, un centre de détention clandestin situé à la périphérie de La Plata, dans l'est du pays. Le centre de détention de La Cacha était aussi utilisé comme une maternité, où les femmes accouchaient avant d’être exécutées, d’où ce surnom, « La Cacha », en référence à une sorcière de bande dessinée qui enlevait les enfants.

Parmi les condamnés : Miguel Etchecolatz, 85 ans, un des chefs de la police provinciale de Buenos Aires, qui fut le responsable de 21 centres clandestins de détention, dont La Cacha. Il écope pour la seconde fois de la perpétuité, après avoir échappé à la prison dans les années 1980 et 1990 grâce aux lois d’amnistie votées après le retour de la démocratie en 1983 - des lois finalement annulées en 2003. Depuis 2003, plus de 250 condamnations ont été prononcées, dont celle de l’ancien dictateur Jorge Videla, il y a quatre ans.

Le chef de la police de la province de Buenos Aires, Miguel Etchecolatz, a été condamné à perpétuité pour la deuxième fois de sa vie.
REUTERS/Enrique Marcarian

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