Et Carlos Saura (Cria Cuervos) de se prendre de plein fouet le zonda, ce vent chaud qui traverse l’Argentine et embrase tout sur son passage, des Andes à l’Atlantique.
Le cinéaste qui, depuis trente ans, se plaît à célébrer les opératiques noces de sang du cinéma et de la danse – le fado, le tango, le flamenco n’ont plus de secrets pour lui – entreprend aujourd’hui un voyage musical et sensoriel. Une carte musicale variée dont émergent des noms empreints de mystère : zamba, chacarera, copla, chamamé, tonada... Fiers emblèmes de l’âme argentine ici révélée, exaltée. Ainsi l’impétueux cinéaste rend hommage à Mercedes Sosa et Atahualpa Yupanqui et ouvre son plateau orné de miroirs à une trentaine d’artistes, chanteurs, danseurs, musiciens, invités à s’exprimer dans un déluge de lumières et de couleurs chaudes comme la braise. La passion selon Carlos Saura !
Avec Chaqueño Palavecino, Soldedas Pastoruti, Jaïro, Liliana Herrero. 1 h27.