Agüero, un gamin en or

Au terme d’une compétition de belle facture, l’Argentine a décroché son sixième titre de champion du monde dans la catégorie des moins de 20 ans. Dimanche, l’Albiceleste est venue a bout d’une belle équipe de République Tchèque sur le score de 2-1. Et comme d’habitude, un petit numéro 10 a fait un véritable festival. Buteur en finale, Sergio Agüero a emmené les siens vers le titre, honorant fièrement son brassard de capitaine. Meilleur buteur, meilleur joueur du tournoi, "Kun" a éclaboussé la compétition de toute sa classe. Un joueur d’avenir dont l’association prochaine avec Lionel Messi fait déjà frémir…

Le 29 juin dernier, à l’aube de l’entrée en lice de l’Argentine dans le tournoi, Sergio Agüero rêvait d’imiter Diego Maradona, non sélectionné avec l’équipe A pour la Coupe du Monde de 1978 mais champion du monde juniors l’année suivante. "Pourvu qu'il m'arrive la même chose ! Je savais que ça allait être très difficile d'aller en Allemagne car il y avait de très bons attaquants. En sachant ce que Diego a vécu en 1978, je vais tout faire pour que l'histoire se répète". Et l’histoire s’est effectivement répété. Sergio Agüero aura fait un Mondial de feu. 7 matchs disputés, 6 buts inscrits. Agüero repart du Canada avec 3 trophées. Le plus important, celui du titre mondial, mais aussi ceux de meilleur joueur et de meilleur buteur de la compétition. A 19 ans, Agüero succède à Lionel Messi qui, deux ans plus tôt, avait réussi pareil exploit aux Pays-Bas. L’Argentine a donc des ressources et depuis un certain Diego Maradona, ces successeurs aiment à l’imiter.

Agüero comme Maradona

Agüero cultive la ressemblance avec l’idole argentine. Déjà, Sergio Agüero bat le record du "Pibe de Oro" en étant le plus jeune joueur à disputer un match de championnat argentin avec son ancien club d’Independiente. Nous sommes le 7 juillet 2003, il a 15 ans, un mois et trois jours lorsqu’il affronte San Lorenzo. Maradona avait 16 ans lors de son premier match avec le club d’Argentinos Juniors. Puis, la saison dernière, le "Kun" (surnom attribué en Argentine de par sa ressemblance physique à un héros de manga populaire) pousse la ressemblance jusqu’à inscrire un but de la main. Nous sommes le 14 octobre 2006 et le natif de Capital Federal offre la victoire à sa nouvelle formation, l’Atlético Madrid, aux dépends du Recreativo Huelva. Lionel Messi, l’autre grand espoir argentin, l’imitera quelques mois plus tard en inscrivant un but semblable face à l’Espanyol de Barcelone. Les comparaisons sont toutes faites entre Agüero et Maradona. Le "Kun" offre un profil quasiment identique à celui de l’ancienne gloire de Naples. Un format de poche, une résistance physique hors du commun, une technique largement supérieure à la moyenne et un coup de patte redoutable face au but. Agüero nourrit donc de belles ambitions, et toute l’Argentine se prend à rêver d’un titre mondial en 2010, acquis grâce aux prouesses du binôme Messi-Agüero. Nous n’en sommes pas encore là mais l’avenir s’annonce plutôt radieux pour l’Albiceleste.

Un garçon plein d’avenir

La saison dernière, Sergio Agüero a découvert l’Europe. Transféré à l’Atlético Madrid pour la coquette somme de 22 millions d’euros, le Kun a effectué une saison en demi-teinte. Parfois brillant, parfois absent, le petit Argentin n’est pas encore incisif. Le numéro 10 colchonero a tout de même participé à l’intégralité des rencontres du dernier championnat espagnol et a inscrit au passage 6 buts. Ses statistiques ne sont pas époustouflantes, mais sa première saison ibère a plutôt été une saison d’adaptation, et nul doute que son énorme talent ne tardera pas à éclore…

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