Catarina Migliorini a mis un lot original aux enchères : sa virginité !
Si l’idée n’était pas sordide, elle pourrait faire rire. Et pourtant c’est bien réel. Aujourd’hui tout se vend, même son pucelage ! catarina Migliorini, tout juste vingt ans, a réussi un coup de maître en parvenant à monnayer sa virginité à 780 000$, soit 600 000€.
Les enchères se sont terminées ce jeudi 25 octobre, elles avaient lieu par Internet sur un site australien : www.virginswanted.com.au. C’est un dénommé Natsu, un enchérisseur japonais, qui a obtenu le sésame. A l’occasion de leur rencontre, une société australienne, à l’origine du site va tourner un « documentaire ». Une rencontre déjà fort prometteuse donc…
Mais catarina n’était pas la seule à se « vendre », puisqu’un Russe, prénommé Alexander, s’était lui aussi prêté au jeu. Hélas, il a obtenu moins de succès, puisqu’il n’a obtenu que 3000€ pour son pucelage. Les hommes doivent visiblement être plus intéressés, vu les sommes qu’ils sont prêts à débourser.
Ce qui dérange un peu tout d’abord, c’est que les intentions de catarina sont de plus confuses– selon Le Monde elle veut utiliser cet argent afin de poursuivre des études de médecine en Argentine, pour L’Express, elle veut construire des maisons pour les familles défavorisées dans son village. De plus, le moyen de récolter les fonds fait froid dans le dos, surtout qu’on voit la désinvolture avec laquelle elle évoque toute cette histoire : « Non ce n’est pas être une prostituée. Ce n’est pas parce qu’on fait une belle photo une fois qu’on est photographe » . Certes, mais une belle photographie ne vaudrait pas une telle célébrité à l’échelle de la planète.
Mais qu’est-ce qui choque vraiment , le fait que catarina Migliorini ait monnayé a virginité, ou qu’elle le fasse avec tant de désinvolture, et qu’on a l’impression que c’est juste pour faire parler de soi ?
Il est évident que dans la plupart des cultures, y compris la nôtre, même si c’est aujourd’hui dans une moindre mesure, la virginité a une forte valeur symbolique. L’Islam et l’Eglise catholique recommandent de la conserver jusqu’au mariage. De fait, aujourd’hui une grande partie des jeunes femmes, en particulier en Occident, font fi de cet impératif moral. Mais le fait est que même si les adolescentes ne gardent pas leur virginité jusqu’au mariage, elles la gardent au moins pour quelqu’un jugé de « spécial ». La première fois garde autant d’importance qu’auparavant…
De même, payer pour prendre la virginité d’une femme est quelque chose qui s’est fait, via la dot, et ce dans tous les pays. Rien n’illustre mieux ce fait que le livre d’Arthur Golden Mémoires d’une Geisha, où en fait, une histoire très semblable à celle d’aujourd’hui se produit, quand l’héroïne mettait son mizuage, sa virginité aux enchères entre ses futurs protecteurs.
Mais la raison pour laquelle ces pratiques se sont arrêtées, c’est peut-être justement parce qu’elles mettaient la femme au rang de marchandise, qu’on peut acheter. Les média australiens ont d’ailleurs parlé « d’acheteur » en ce qui concerne l’enchérisseur gagnant. Et le fait que ça ne choque pas cette jeune fille d’être considérée comme une marchandise, c’est ça qui fait qu’on a tant parlé d’elle. N'oublions pas qu'afin de se « vendre », elle a posé a moitié nue, et lors de la fin des enchères, la mention « sold » ornait sa photo. Mine de rien, on se rapproche dangereusement du marché aux bestiaux là ! On a l’impression de revenir en arrière, et ce n’est pas franchement plaisant. Certes on peut disposer de son corps comme on l'entend, mais là c'est peut-être un peu exagéré ...
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