Le 10 janvier 1990, l'Argentine championne du monde se trouve à Louis-II pour affronter le Monaco d'Arsène Wenger. Une rencontre amicale anecdotique, mais point de départ d'une folle histoire : une course contre la montre engagée par Jorge Valdano pour disputer le Mondial 90, alors que l'attaquant avait abandonné les terrains depuis près de trois ans.
1994 est l'année d'une résurrection avortée pour l'Argentine, celle de Diego Maradona, fauché dans son élan par un contrôle anti-dopage. Quatre ans plus tôt, un autre acteur de l'Abiceleste championne du monde 1986 a lui aussi cru pouvoir renaître de ses cendres pour jouer la Coupe du monde. Un projet de résurrection qui débute à Monaco, au stade Louis-II, un 10 janvier 1990. L'attaquant Jorge Valdano apparaît alors sur une feuille de match pour la première fois depuis près de trois ans. Victime d'une hépatite B, l'auteur du premier but en finale du Mondial 86 avait disputé son dernier match avec le Real Madrid en mars 1987, à seulement 31 ans. Quand il se pointe sur le Rocher pour le premier match d'une tournée européenne de l'Albiceleste, le revenant Valdano est sans club, dépourvu de structure collective pour retrouver la forme, mais il peut compter sur la confiance aveugle du sélectionneur Carlos Bilardo, qui l'a convaincu de reprendre le chemin des terrains. "Donne moi six mois de ta vie et je ferai de toi un champion du monde" lui aurait promis, en somme, le sorcier argentin.
Journalisme et mariage de Maradona
Ce 10 janvier, l'Argentine va ferrailler dans la quiétude de Louis-II face à un Monaco qui a fière allure, avec ses Mark Hateley, José Touré, Jean-Luc Ettori, et le jeune Emmanuel Petit. L'ASM compte surtout sur l'attaquant argentin, Ramón Díaz, sa fraîche recrue, champion d'Italie 1989 avec l'Inter Milan. Héros du Mondial U20 1979, où il formait un duo infernal avec El Pibe de Oro, Diaz n'est toutefois pas du goût de Carlos Bilardo, qui manque pourtant de forces vives aux avant-postes pour épauler Maradona, absent à Louis-II. L'entraîneur qui revendique l'invention du 3-5-2 lui préfère, par exemple, Jorge Valdano, notamment pour des raisons tactiques. "Au Mexique, nous avons joué sans attaquant, assurait ainsi Bilardo à Súper Fútbol, en janvier 1989. Quand Valdano est arrivé au Real Madrid il a commencé à jouer plus en retrait et c'est à ce moment que je l'ai sélectionné. Lors du Mondial, il y a des matchs où Valdano débutait ses actions depuis la défense, par exemple sur le but de Burruchaga en finale (le but de la victoire, ndlr). Ce que je veux dire est que l'important n'est pas de jouer avec ou sans attaquants, mais d'arriver ou ne pas arriver devant le but adverse".
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