A la Une: le scandale SwissLeaks touche le continent américain

L’affaire publiée par le journal Le Monde a révélé de quelle façon 180 milliards d’euros ont transité par la filiale de HSBC de Genève entre le 9 novembre 2006 et le 31 mars 2007, par les comptes de 106 000 clients de 200 pays et 20 000 entreprises « off-shore ». En Argentine, treize grandes entreprises ont eu des comptes dans la filiale genevoise de HSBC entre 2006 et 2007. En outre, sur la liste dévoilée par Hervé Falciani (ancien informaticien de HSBC, liste décortiquée par Le Monde avec le Consorsium international de journalistes d’investigation) apparaissent  des clients liés à des centaines de petites compagnies argentines de moins de 500 000 dollars et dont les patrons sont pour la plupart  inconnus.

En tout, sur les 106 498 clients repérés, 4620 sont argentins souligne La Nación, dont Cablevisión, Telecom Argentina, ou encore Grupo Fortabat (cimenteries) qui a déposé jusqu’à 101 millions de dollars. « Le fait de mettre de l’argent à l’abri sur ce marché est légal si ces comptes sont déclarés aux autorités argentines et au fisc », précise le journal. Selon Clarín, certains entrepreneurs proches de la présidente Cristina Kirschner figurent sur la liste, alors que le gouvernement ne dénonçait en novembre dernier que des membres de l’opposition liés à des évasions fiscales. Toutes les entreprises citées ont soutenu que ces comptes avaient été déclarés auprès des autorités fiscales argentines, des comptes fermés depuis plusieurs années.

Le Venezuela arrive en troisième position en termes de montants déposés sur un compte HSBC en Suisse
 
Sur la période 2005 à 2007, le Venezuela arrive en troisième position sur la liste avec 14,8 milliards de dollars déposés sur un compte de la filiale genevoise de HSBC rapporte le journal colombien en ligne Semana. Cette affaire éclabousse plusieurs personnalités dont Alejandro Andrade, ancien garde du corps du président défunt Hugo Chavez, qui a été ensuite président du Trésor entre 2007 et 2010 et président de la Banque Nationale de développement économique du Venezuela.

Autres personnalités sud-américaines qui figurent sur la liste : l’entrepreneur équatorien Alvaro Noboa, plusieurs fois candidat à la présidence du pays, des milliers de clients brésiliens, des footballeurs comme l’Uruguayen Diego Forlán, ou des acteurs américains comme John Malkovitch, mais aussi le président en exercice du Paraguay, Horacio Cartes, qui aurait ouvert deux comptes en 1989, fermés en 1991, signale Ultima Hora. Le ministre en charge de la prévention du blanchiment d’argent se réjouit de cette publication, mais assure que l’enquête sur une éventuelle évasion fiscale du président n’a rien révélé jusqu’à présent. La présidence, elle, garde le silence sur cette affaire, rapporte ABC.
 
La société de vidéo en ligne américaine Netflix arrive à Cuba, mais à des prix exorbitants
 
Suite à l’annonce du rétablissement des liens diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, il y a deux mois, les compagnies américaines commencent à revenir à Cuba, fait remarquer Rednoticias. Le géant de la distribution de films et de séries en ligne Netflix a annoncé hier qu’il commencerait à offrir ses services à Cuba dès que l’accès à Internet s’améliorerait et que se développerait l’accès aux cartes de crédit, précise Cubadebate. Ceci était impossible auparavant à cause des lois imposées par l’embargo américain, précise le journal en ligne.

Le problème est le prix de cette prestation : l’abonnement coûterait 7,99 dollars par mois, comme aux États-Unis. Mais à Cuba, le salaire moyen mensuel n’est que de 20 dollars, rappelle Rednoticias qui explique que la compagnie de télécommunications cubaines Etecsa qui a lancé le premier réseau wi-fi public à Santiago de Cuba fait payer 4,50 dollars par heure de connexion. « Espérons que rapidement Internet à Cuba ne soit plus un luxe et devienne un phénomène massif », conclut-il.
 
Aux États-Unis, la Cour suprême a autorisé le mariage gay dans l’État d’Alabama, mais les juges de cet État conservateur refusent de s’y plier
 
La Cour Suprême a pourtant invalidé une interdiction du mariage gay dans cet État, l’un les plus conservateurs du sud du pays, faisant de l’Alabama le 37e État où il est désormais autorisé. Les plus grandes villes comme Birmingham, Huntsville et Montgomery, elles, ont délivré rapidement des certificats de mariage, mais 52 des 67 comtés de l’État ont refusé de le faire selon une organisation qui défend les droits des homosexuels, rapporte le Washington Post.

Des dizaines de couples ont trouvé porte close, comme dans le comté de Mobile. Selon Carl Tobias, professeur de droit à l’Université Richmond School of Law cité dans The Birmingham News, aucun autre État n’a lutté autant que l’Alabama pour s’opposer au mariage homosexuel. La bataille judiciaire n’est donc pas terminée, conclut le New York Times. En avril, la Cour suprême doit entendre les parties pour décider si les couples gays ont le droit constitutionnel de se marier sur l’ensemble du territoire américain.

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