Comme nous le rappelle ce matin Clarin, le défunt procureur Alberto Nisman, qui enquêtait sur l’attentat contre un centre culturel juif à Buenos Aires en 1994 qui avait fait 85 morts et plus de 300 blessés, avait annoncé le 14 janvier dernier son intention de poursuivre la présidente, coupable selon lui d’avoir couvert des dirigeants iraniens dans cette affaire. Quatre jours plus tard, on le retrouvait mort chez lui, une balle dans la tête. Son enquête a depuis été reprise par le procureur Gerardo Pollicita. La justice avait une première fois refusé d’engager des poursuites. Cette fois, c’est un autre tribunal qui s’est prononcé détaille La Nacion. Deux des trois juges ont rejeté la requête du procureur.
Désormais, selon le quotidien, il ne reste plus qu’une possibilité de recours, devant la Chambre de cassation. Hector Timerman, le ministre argentin des Affaires étrangères, dont le nom apparaît dans l’enquête, se félicite de cette décision dans les pages de La Nacion. « Tout est faux, il n’existe rien dans le dossier Nisman », affirme-t-il, avant d’ajouter : « toutes les conversations qu’on m’attribue n’ont jamais eu lieu, les réunions non plus ».
Pour l’éditorialiste de La Nacion, « une fois de plus, la justice a manqué l’occasion de prouver son indépendance.[…] Heureusement qu’il reste la Chambre de cassation pour que soit entamée une enquête qui est aujourd’hui indispensable et dont la société argentine a besoin, au même titre que le gouvernement », estime-t-il, avant de préciser : « La société a besoin de connaître la vérité et le gouvernement a besoin que ce soit la justice qui le déclare innocent pour mettre un terme aux doutes et aux suspicions ».
Au Venezuela, la justice fait également la Une
Avec l’annonce hier de l’ordre de remise en liberté de Daniel Ceballos, l’ancien maire de San Cristobal. Il avait été arrêté l’année dernière, et condamné à douze mois de prison pour ne pas avoir été capable de maintenir les rues propres de sa ville alors qu’une partie des Vénézuéliens manifestaient contre la politique gouvernementale et utilisaient tout ce qu’ils trouvaient dans les rues pour fabriquer des barricades, rappelle ce matin Tal Cual. Hier donc, selon El Nacional, il aurait du recouvrer sa liberté.
Mais alors qu’on attendait sa sortie, la justice vénézuélienne a annoncé qu’il resterait en prison, car désormais il fait l’objet, selon son avocat, de poursuites pour « conspiration ». « De fausses accusations », selon cet avocat. Une fois la nouvelle connue, les habitants de la ville qu’il dirigeait avant d’être démis de ses fonctions sont descendus manifester leur mécontentement aux cris de « Ceballos libre », détaille El Nacional. L’avocat de Daniel Ceballos souhaite que son client sorte de prison et « comparaisse libre » dans ce nouveau procès et annonce par ailleurs qu’il sera « présent sur les listes pour les prochaines élections ».
L’agence fédérale américaine de contrôle des stupéfiants (DEA) épinglée dans un rapport pour des pratiques pour le moins particulières
C’est à lire notamment dans le Washington Post. Le titre est suffisamment éloquent : « Les agents de la DEA organisaient des parties fines avec des prostitués payées par les cartels de la drogue ». Des pratiques qui se sont déroulées pendant plusieurs années, selon le quotidien. Le rapport de l’inspecteur général du ministère de la Justice ne précise pas dans quel pays se déroulaient ces « orgies », mais selon lui ces agents ont également reçu de l’argent, des armes et des cadeaux très chers de la part des cartels.
Et il n’y a pas que la DEA qui est pointée du doigt, les US Marshals chargés de la sécurité dans les avions, l’ATF, l’agence qui contrôle l’alcool et les armes et le FBI font partie des agences visées, selon le Washington Post. D’ailleurs, le rapport critique le FBI et la DEA pour leur refus de collaborer dans cette enquête. Du coup les enquêteurs craignent ne pas avoir obtenu l’intégralité des informations. En conclusion, le ministère émet huit recommandations dans ce rapport pour que les agences visées « révisent » leurs procédures et puissent à l’avenir poursuivre les actes de « harcèlement sexuel et de mauvaise conduite sexuelle » de leurs personnels.
En Haïti, les partis non agréés pour les prochaines élections ont jusqu’à ce soir pour rendre leur dossier conforme.
C’est à lire sur le site d’Alterpresse. Cent quatre-vingt-douze partis se sont inscrits, mais quatre-vingt-sept d’entre eux n’ont pas fourni de dossiers conformes pour participer aux élections législatives partielles, municipales, locales et présidentielle prévues cette année, selon le Conseil électoral provisoire (CEP). Pour l’instant, cent cinq partis et regroupements politiques ont été validés. Hier, plusieurs dirigeants de partis et regroupements politiques, non agréés, ont défilé devant le siège du Cep « contestant l’invalidation » de certains partis. Ils dénonçaient « la lenteur administrative du Cep et l’absence de motifs ayant entrainé le rejet de certaines formations politiques ».
Open all references in tabs: [1 - 8]